LE FLAMENCO
Les origines
Le flamenco est un genre musical et une danse datant du XVIIIe siècle qui se danse seul,
créé par le peuple andalou, sur la base d'un folklore populaire issu des diverses cultures
qui s'épanouiront au long des siècles en Andalousie.
À l'origine, le flamenco consistait en un simple cante (chant) a cappella,
établi dans le triangle formé par Triana (Séville), Jerez et Cadix.
Le mot cante s'applique essentiellement au chant flamenco.
L’appellation traditionnelle du flamenco est d'ailleurs le cante jondo (ou « chant profond »).
Les chanteurs et chanteuses de flamenco sont appelés cantaor ou cantaora.
Les claquements des mains pour accompagner ce chant s'appellent palmas,
et la danse se nomme el baile (bailaor : « danseur » ; bailaora : « danseuse »,
termes réservés aux danseurs de flamenco.
La percussion, en plus des palmas polyrythmiques,
se fait souvent avec les pieds : le zapateado. Comme percussion, les castagnettes,
héritage de l'antiquité romaine, sont encore parfois utilisées, suivies du mouvement des poignets.
La guitare classique s'apparente à la guitare flamenca, même si cette dernière est plus fine,
plus légère et rend un son plus clair, métallique, brillant et moins velouté.
La guitare flamenca n’a pas le même barrage qu’une guitare classique.
La table d’harmonie est plus fine, en pin, cèdre ou épicéa.
Le fond et les éclisses sont traditionnellement en cyprès andalou,
essence très dure et très sèche, qui apporte un son très vif.
D’autres essences sont utilisées depuis quelques décennies
pour avoir une plus grande richesse harmonique, comme le palissandre de Rio,
Indien ou Madagascar ou encore le Padouk.
Elles sont classées en 2 catégories : Les blanca et les negra.
La musique qui accompagne le chant ou la danse, ou qui joue seule,
est nommée el toque (jeu de guitare essentiellement, même si aujourd'hui,
dans le nouveau flamenco, on trouve aussi du piano et d'autres instruments).
Le musicien de flamenco est appelé tocaor.
À l'époque contemporaine, la percussion se fait souvent aussi avec le cajón,
instrument des musiques traditionnelles péruviennes depuis le XVIIIe siècle ;
celui-ci fut rapporté du Pérou par Paco de Lucía.
Le flamenco a été inscrit par l'UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l'humanité
le 16 novembre 2010, à l'initiative des Communautés autonomes d'Andalousie, d'Estrémadure et de Murcie.
Les influences
Le flamenco, selon certains auteurs, trouverait son origine dans trois cultures :
arabo-musulmane, juive et andalouse chrétienne. L'origine arabo-musulmane est démontrée.
L'origine de cette musique doit aussi être recherchée dans l'ethnologie du peuple
qui l'a conservée et transmise, c'est-à-dire le peuple gitan.
Les Gitans, originaires de l'Inde, ont conservé de larges franges de leur culture d'origine,
à savoir la langue (le caló) et la musique. L'influence africaine sur la genèse du flamenco,
par le biais des esclaves et descendants d'esclaves présents en Andalousie
dès le XVe siècle, est également attestée.
Tout le monde s'accorde à penser que Triana, un quartier de Séville,
est le berceau du flamenco.
C'est en effet dans cette ville que poètes et musiciens trouvèrent refuge vers le XVIe siècle.
Il est souvent dit que le flamenco est né des Gitans. Certains historiens considèrent que les Gitans,
par nomadisme, ont fortement contribué à la diffusion du flamenco en arrivant
en Espagne, au début du XVe siècle.
Ils ne furent pas seulement les diffuseurs de cet art, mais les importateurs de la sémantique flamenca,
dont la source est indienne, aussi bien pour la danse que pour la musique.
À la fin du XVIIe et au début du XVIIIe, le flamenco commence à être reconnu et
revendiqué par les exclus et les déshérités.
Ce n'est qu'au milieu du XVIIIe et au XIXe siècle, que ce dernier commencera à être reconnu,
et à avoir un rôle social et culturel, qui s'exprimera d'abord dans les lieux de travail,
entre amis, ou dans les réunions familiales. Il est parfois écrit que le flamenco
fut popularisé à la fin du XVIIIe siècle à Jerez de la Frontera en Andalousie.
C'est à Triana, que s'ouvriront les premiers cafés cantantes, ancêtres des cafés-concerts.
En 1881, Silverio Franconetti ouvre à Séville le premier café chantant consacré au seul flamenco.
De nos jours, pour ce qui est de l'enseignement, des écoles prestigieuses,
des académies, Jerez, Séville, Grenade entre autres, donnent à cette musique une place très importante.
Une évolution de la musique flamenca, menée par la génération héritière
de la révolution espagnole, crée le flamenco nuevo (littéralement « nouveau flamenco »)
initié par Paco de Lucía et Camarón de la Isla.
Mélangeant le flamenco traditionnel à des courants musicaux des XXe et XXIe siècles
tels que la rumba, la pop, le rock, le jazz ou encore les musiques électroniques,
il est une nouvelle étape dans le processus d'universalisation que vit
le flamenco depuis le début des années 1970.
Olé
Cette interjection expressive espagnole est utilisée pour manifester l’enthousiasme
et l’admiration ou tout simplement pour encourager les artistes lors d’un spectacle.
Elle est utilisée dans l’univers du flamenco, où la participation du public,
et notamment des aficionados, anime le spectacle.
Duende
Duende
La notion de duende trouve sa source dans le cante flamenco.
Le duende en Andalousie est un « enchantement (un charme) mystérieux et ineffable »,
un « charisme » que les Gitans désignent par ce terme de duende.
Inspiration donnant un prestige et un ascendant extraordinaire à un chef, un artiste, un performeur.
Dans l’imaginaire du flamenco, le duende va donc bien au-delà de la technique et de l’inspiration.
Quand un artiste flamenco fait l’expérience de la survenue de ce mystérieux enchantement,
on emploie les expressions tener duende (avoir du duende, ou posséder le duende)
ou bien cantar, tocar o bailar con duende (chanter, jouer ou danser avec le duende).
On est proche ici des notions d'envoûtement, de possession, de transe.
Federico García Lorca confirme ce caractère ineffable du duende,
mais aussi quasiment surnaturel, magique, vers l'envoûtement et la possession chamanique.
Quelques notions essentielles...
Le cante flamenco consiste en un certain nombre de formes traditionnelles
(et d'autres plus modernes), ayant des structures rythmiques et harmoniques différentes.
Le palo est un terme utilisé en flamenco pour désigner chacune
des variétés traditionnelles du cante (chant) flamenco.
Le rythme, appelé compás en espagnol, est sans doute la caractéristique
la plus importante pour distinguer les différentes formes du flamenco.
Les pièces sont composées de plusieurs « phrases », ou falsetas en espagnol,
dont la sensation intense, rythmique est définie par la forme principale
du morceau accompagné de la guitare flamenca.
Soniquete Terme récemment apparu dans le vocabulaire du flamenco,
faisant référence à une façon de faire vivre le rythme.
On peut l’apparenter au groove ou au swing…
C’est un critère subjectif de la qualité d’exécution rythmique.
Certaines formes sont chantées sans accompagnement, alors que d'autres utilisent une guitare,
voire un autre accompagnement. Certaines formes ne s'expriment que par la danse.
En outre, certaines danses ou chants sont traditionnellement le privilège des hommes,
et d'autres sont réservés aux femmes.
Cependant, de nombreux aspects traditionnels perdent de leur rigidité.
La farruca par exemple, traditionnellement une danse masculine,
est aujourd'hui également pratiquée par les femmes.
Enfin, certaines pièces sont jouées à la guitare seule, avec ou sans accompagnement.
Une évolution dans l'utilisation de la percussion a été initiée par Paco de Lucia.
Dans les années 1970, lors d’une tournée à Lima accompagnée par son percussionniste
brésilien Rubem Dantas, fut touché par la sonorité et le rythme que Caitro Soto
faisait sortir de son cajón ; ce dernier en a alors vendu un à Paco de Lucía,
lequel, revenant en Espagne, l’a introduit dans ses prestations et ses enregistrements de flamenco.
Pour timbrer le son, ils ont rajouté à l'intérieur de la caisse de résonance du cajón des cordes de guitare.
Les palos
La classification des formes du flamenco fait l'objet de débats, (on en compte environ 89)
mais une approche classique et pratique est de les séparer en trois groupes.
Les formes les plus profondes et les plus « sérieuses » sont connues sous le nom de
cante jondo (ou cante grande), alors que les formes relativement plus légères et frivoles
sont nommées cante chico ou mineur.
Les formes intermédiaires sont appelées cante intermedio.
De nombreux artistes de flamenco parmi les plus grands se sont spécialisés dans une forme unique.
Aujourd'hui, cette classification n'a plus la même signification.
Le caractère jondo (profond) ou chico (mineur) est moins fonction du style de
compas (soleá, bulería, tiento) que de l'interprétation qu'en fait le chanteur.
Par exemple, de nombreux chanteurs interprètent le fandango libre, ou la bulería, comme du cante jondo.
Styles auxquels il faut encore ajouter les sous-catégories propres à certains styles.
Il existe ainsi plusieurs variantes traditionnelles de soleá, bulería, tango, cantiña,
fandango (qui est le style le plus riche en termes de sous-catégories :
il existe quasiment un fandango par village, et par interprète spécialiste des fandangos).
Il est enfin à noter que la toná, proche du martinete, et qui s'interprète également a cappella,
constitue quasiment un style en soi.
Les Guitaristes
Aniya la Gitana guitariste, ce qui est relativement rare pour une femme, surtout à l'époque,
mais aussi chanteuse et danseuse.
Carlos Montoya neveu de Ramón Montoya, l'un et l'autre étant parfois considérés, avec Sabicas, comme les fondateurs de la guitare flamenca moderne, notamment comme instrument soliste voire seul, s'émancipant peu à peu du rôle d'accompagnateur des cantaores, empruntant certains traits virtuoses à la guitare classique espagnole, dans la poursuite d'un chemin peut-être initié par Paco El Barbero, Miguel Borrull, et bien sûr son oncle Ramón Montoya.
El Pescaílla Guitariste et chanteur de flamenco et de rumba. Il est considéré comme le créateur de la rumba catalane, genre musical développé par la communauté gitane de Barcelone. Époux de la danseuse Dolores Amaya Moreno, puis de la chanteuse Lola Flores.
Habichuela el Viejo
Habichuela el Viejo grand-père de Juan et Pepe Habichuela,
il a notamment accompagné le cantaor Manuel Torre.
Javier Molina
Javier Molina l'un des créateurs de l'école du toque de Jerez, dans la lignée probable de José Patiño et de
Paco el Barbero, et professeur de Rafael del Águila. Il a été surnommé El brujo de la guitarra (le sorcier de la guitare), et fut le premier accompagnateur de Don Antonio Chacón ; il accompagna aussi
Manuel Torre dans ses derniers enregistrements.
Melchor de Marchena comme soliste il est représentatif avec Diego del Gastor
de ce qu'on a appelé le Toque Gitano (style gitan à la guitare);
il a aussi accompagné entre autres cantaores connus :
Manolo Caracol, Juanito Valderrama, La Niña de los Peines, Antonio Mairena, Diego El Clavel…
Miguel Borrull élève du grand compositeur espagnol, père de la guitare classique moderne: Francisco Tárrega,
il fut le premier à introduire dans le jeu du flamenco des éléments (mélodiques entre autres)
empruntés à la guitare classique, et à ce titre eut une grande influence sur tous ceux qui l'ont suivi,
à commencer par ses disciples : Ramón Montoya ou José Sirera Prats.
Sa carrière s'est développée entre les époques appelées Edad de oro del Flamenco (Âge d'or du flamenco)
et Ópera flamenca ; il ouvrit aussi à Barcelone en 1916 le café cantante Villa Rosa ;
enfin, il a participé dans les années 1900 aux premiers enregistrements
(sur cylindres de cire) d'Antonio Chacón.
Niño Ricardo initiateur d'un nouveau style à la guitare flamenca qu'on a appelé le « ricardisme », il a été le maestro avoué de nombreux guitaristes de la génération suivante, dont Paco de Lucía, Enrique de Melchor, Serranito…
Paco El Barbero élève du maestro de Cadix : José Patiño ;
Fernando El de Triana le distingue comme le premier soliste de l'histoire de la guitare flamenca.
Probable professeur de Javier Molina.
Paco (el) de Lucena
Paco (el) de Lucena guitariste historique de flamenco, considéré comme le plus important du XIXe siècle ;
il a collaboré avec le cantaor et tocaor Juan Breva, et fut l'époux de la cantaora Trinidad La Parrala.
Rafael del Águila
Rafael del Águila disciple direct de Javier Molina et professeur reconnu de l’école de Jerez
pour de nombreux guitaristes dont Gerardo Núñez et Parrilla de Jerez.
Ramón Montoya Salazar
Ramón Montoya Salazar, oncle de Carlos Montoya et guitariste de référence
pour tous ceux qui l'ont suivi; il est le premier « concertiste classique »,
seul en scène, de la guitare flamenca.
Sabicas un des guitaristes parmi les plus reconnus de la seconde moitié du XXe siècle,
souvent considéré, avec Ramón et Carlos Montoya,
comme l'un des fondateurs de la guitare flamenca moderne,
notamment comme instrument soliste.
Diego del Morao héritier de l'école et du style de sa famille des Morao de Jerez,
fils de Moraíto Chico, lui-même guitariste très reconnu.
Gerardo Núñez guitariste et compositeur de flamenco et de jazz flamenco.
Il a été l'élève de Rafael del Águila, dans la grande lignée du toque de Jerez :
José Patiño, Paco el Barbero, Javier Molina.
Il est considéré comme l'un des guitaristes contemporains de flamenco parmi les plus saillants.
Josemi Carmona Machuka
Josemi Carmona Machuka fils du guitariste Pepe Habichuela et de la danseuse Amparo Bengala, il a fondé avec ses cousins (les fils de Juan Habichuela) le groupe de flamenco-fusion : Ketama.
Juan Carmona guitariste plusieurs fois primé et compositeur français de flamenco,
de Nouveau flamenco et de flamenco-fusion
Juan Habichuela Frère du guitariste Pepe Habichuela et père des cantaores :
Juan José Carmona Amaya El Camborio et Antonio Carmona Amaya
du groupe de flamenco-fusion : Ketama.
Juan Manuel Cañizares guitariste primé tant dans le domaine du flamenco
que dans le domaine classique, il a notamment accompagné Paco de Lucía
dans ses disques de musique classique (sur Albéniz).
Manitas de Plata (littéralement « petites mains d'argent », correspondant à l'expression
en français « doigts de fée ») Guitariste gitan français.
Manolo Sanlúcar fils d'Isidro Muñoz Sanlúcar, frère d'Isidro Muñoz Alcón et
de José Miguel Évora, tous guitaristes. Il est un des guitaristes contemporains de flamenco
parmi les plus reconnus, et compositeur éminent.
On peut l'écouter et le voir dans au moins deux films de Carlos Saura ː Flamenco en 1995,
et sa suite Flamenco, Flamenco quinze ans après, ce qui permet d'illustrer l'évolution de son jeu.
Manuel Moreno Jiménez, ou Manuel Morao fils d'El Morao, frère de Juan Morao et oncle de Moraíto Chico,
il est l'un des représentants les plus marquants du toque jerezano (jeu de Jerez),
puisqu'il a été l'élève de Javier Molina, lui ajoutant une touche personnelle,
typique du style de la saga des Morao, et qu'il appelle les « chocs rythmiques ».
Moraíto Chico fils de Juan Morao, neveu de Manuel Morao et père de Diego del Morao,
tous guitaristes éminents. Représentant peut-être le plus saillant de la « dynastie » et du style des Morao de Jerez,
il a été primé « pour la maîtrise » à la biennale de flamenco de Séville 2010.
Soliste hors pair, il a aussi été un accompagnateur recherché par de grands cantaores :
Manolo Caracol, José Mercé, La Paquera de Jerez, Camarón de la Isla, Diego Carrasco, Agujetas Hijo, Fernando Terremoto, Rancapino, Miguel Poveda, Luis el Zambo, el Torta, La Macanita, Carmen Linares, etc.
Paco de Lucía frère cadet du guitariste Ramón de Algeciras et du cantaor Pepe de Lucía,
il est considéré comme le plus grand guitariste et compositeur de flamenco de l’époque contemporaine,
et il est certainement le plus connu dans le monde.
Solidement enraciné dans la tradition flamenca la plus pure,
il a aussi ouvert le flamenco à tous les vents de la fusion avec les musiques du monde :
jazz, jazz-rock, pop, musiques d’Amérique Latine, musique indienne (etc.) ;
mais aussi avec la musique classique espagnole elle-même marquée par le flamenco,
en un extraordinaire « va-et-vient » de fusion (Manuel de Falla, Joaquín Rodrigo, Isaac Albéniz).
Il a connu des duos et des collaborations marquantes avec de nombreux artistes
mondialement connus, tant au sein du flamenco qu'au dehors de lui et dans tous les arts :
ses frères, bien sûr, mais aussi Camarón de la Isla, John McLaughlin, Larry Coryell, Al Di Meola,
Carlos Santana, Antonio Gades, Carlos Saura, etc.
Il a introduit dans le flamenco des instruments non traditionnels comme
la flûte traversière, le saxophone, la basse électrique ou le cajón,
percussion rapportée d’une tournée au Pérou et aujourd’hui incontournable dans le flamenco.
Avec les tournées de son fameux sextet, il a inventé le concept actuel,
emprunté au jazz, de « groupe de flamenco ».
Enfin il a élargi l’audience du flamenco à l’horizon-monde, et montré la voie au Nouveau flamenco.
C'est donc peut-être lui qui a le plus ouvert le flamenco tant qualitativement que quantitativement.
Entre autres distinctions, il a reçu en 2004 la prestigieuse distinction du Prix Princesse des Asturies
qui est accordée aux artistes de toutes disciplines et de toutes nationalités dont
l’expression et l’œuvre représentent un apport décisif au patrimoine culturel de l’humanité ;
il est le seul artiste de flamenco à l’avoir jamais reçue.
Paco Peña considéré comme l'un des guitaristes de flamenco
parmi les plus remarquables de l’époque contemporaine.
Pascual Gallo
Pascual Gallo, guitariste de flamenco français, ami de Paco De Lucia.
Pedro Soler guitariste de flamenco français; nombreuses collaborations
avec des artistes flamencos, de world music et de jazz.
Pepe Habichuela guitariste parmi les plus saillants de l’époque contemporaine,
compositeur, il est un représentant éminent de la « dynastie » des Habichuela :
petit-fils de Habichuela el Viejo, fils de José Carmona (Tío José Habichuela), frère de Juan Habichuela,
tous guitaristes, et père du guitariste José Miguel Carmona Niño du groupe de flamenco-fusion Ketama.
Il a souvent travaillé avec le cantaor Enrique Morente.
Il est l’auteur entre autres d’un rapprochement entre le flamenco et les musiques traditionnelles de l’Inde,
mais aussi avec le jazz, et avec la musique baroque.
Rafael Riqueni guitariste et compositeur reconnu comme soliste, multiprimé,
il a aussi accompagné entre autres le cantaor Enrique Morente.
Ramón de Algeciras frère aîné du cantaor Pepe de Lucía et de Paco de Lucía,
guitariste et compositeur comme lui (ils ont enregistré plusieurs fois ensemble).
Tomatito guitariste et compositeur, son surnom signifie « Petite Tomate »
parce qu'il est le fils du guitariste José Fernández Castro El Tomate (La Tomate).
Soliste très reconnu, il a beaucoup joué avec Paco de Lucía
dont il est considéré comme un héritier majeur.
Il a aussi accompagné de nombreux cantaores célèbres, dont Camarón de la Isla
pendant dix-huit ans, ainsi que de nombreux autres chanteurs et musiciens.
Vicente Amigo guitariste et compositeur original au style fluide et aérien,
il est considéré comme un des plus grands virtuoses de la guitare flamenca contemporaine,
d'ailleurs multi-primé. Il a été le disciple des guitaristes El Tomate et El Merengue et de
Manolo Sanlúcar pendant plus de cinq ans.
Soliste hors pair, il a aussi accompagné ou joué entre autres avec El Pele, José Mercé,
Camarón de la Isla, Rosario, Carmen Linares, Khaled, Niña Pastori,
Paco de Lucía, Alejandro Sanz, Enrique et Estrella Morente, Diego el Cigala, etc.
Samuelito
Samuel Rouesnel « Samuelito » est l’un des guitaristes flamencos les plus reconnus en France.
Il est très vite fasciné par les musiques du monde et en particulier le flamenco
qu’il découvre à travers le chant et la guitare.
Samuelito mène alors une double formation de guitariste classique et flamenco,
qui provoque de nombreuses rencontres :
Ramón Sanchez, Juan Carmona, Roland Dyens, Gérard Abiton,
Arnaud Dumond, Ibrahim Maalouf, Vincent Ségal, Larry Coryell,
Antonio Rey, Jerónimo Maya, Pedro Sierra, Diego Del Morao...
Récompenses :
Coup de cœur So14! 2017 - Calvados
European Guitar Award - Dresden
Révélation 2013 - Guitarist Acoustic
Premier Prix de Guitare flamenca - Concours International de la ville d'Albi
Deuxième Prix de Guitare classique - Concours International de guitare d'Antony
Premier Prix de Guitare classique - Concours International de la ville d'Albi
Jose del Tomate
Jose del Tomate José Fernández dit « José del Tomate » est né à Almeria
au sein d’une famille d’artistes.
Son père, Tomatito, et son arrière-grand-père, Miguel Fernández Cortés « El Tomate »,
ont été pour lui une inspiration artistique. Il reconnaît les influences de Sabicas et Paco de Lucía
mais c’est son oncle « el Niño Miguel » qui l’a le plus marqué.
Malgré son tout jeune âge, cet artiste possède une technique sublime et un sens du rythme hors du commun,
des facultés héritées de son père et mentor, Tomatito,
qui a su lui transmettre les valeurs et les connaissances nécessaires
pour suivre le même chemin qu’il parcourut à l’époque pour inscrire son nom dans l’histoire,
comme le firent d’autres grands génies du flamenco comme Paco de Lucia ou Camarón de la Isla.
Pepe Fernández
Pepe Fernández est sûrement un des guitaristes de flamenco
de la jeune génération le plus connu aujourd’hui.
Ce Français issu d’une famille gitane originaire de Grenade,
commence la guitare avec son père à l’âge de 8 ans.
Autodidacte, Pepe continuera son apprentissage seul devant des vidéos sur internet.
Il fait ses débuts sur scène aux côtés des nombreux artistes français et son talent,
sa fougue et sa virtuosité l’emmènent à travailler aussi aux côtés d’artistes de renom comme :
Duquende, Potito, Guadiana, Montse Cortes, Patricia Guerrero, Choro Molina,
Cynthia Cano, Gema Moneo et beaucoup d’autres…
En 2015, Pepe remporte le 1er prix du concours de guitare flamenca d’Albi (Toulouse)
grâce à ses propres compositions.
Il accompagne par la suite le danseur Moises Navarro à la biennale de Malaga.
À seulement 26 ans il crée son premier spectacle « Garlochi » qui remporte un franc succès
au festival de Nîmes aux côtés de Piraña (percussionniste de Paco de Lucia).
La même année, il est sélectionné sur internet comme jeune talent et invité par Farruquito
pour l’accompagner au Teatro Quintero à Séville pour son spectacle Improvisao.
Lydie Fuerte
Le parcours éclectique de Lydie Fuerte débute à l'âge de huit ans
avec son premier professeur Nicolas Toniutti qui lui fait découvrir le flamenco,
la guitare classique et sud-américaine ainsi que le jazz.
Une rencontre capitale se produit à l'âge de seize ans avec un de ses guitaristes compositeurs préférés,
Roland Dyens au cours d'un stage international de guitare à Martigny
à l'issu duquel cet éminent guitariste lui « somme » d'entrer au plus vite au conservatoire de Toulouse.
Elle rentre donc au conservatoire de Toulouse en 2003 et poursuit 4 années d'études approfondies avec
Laurent Vivet à l'issue desquelles elle obtient son prix de guitare classique avec la mention très bien.
Enfin elle réintègre ce même conservatoire en 2011 et bénéficie du riche enseignement de Vicente Pradal
durant deux ans en guitare flamenca du registre Traditionnel de cet art.
Elle obtient son diplôme de fin d'étude de cette section en 2013.
Lydie fonde son premier groupe féminin "Elya trio" en 2000 et enregistre son premier album au
studio Sextant à Paris suivi d'une tournée dans le sud de la France.
Un deuxième groupe « Dyade » naît en 2008 et occasionne de nombreux concerts jusqu'à une récompense : lauréats 2011 « Révélation Guitarist Acoustic » et joue au festival international de guitare de Issoudun.
Aujourd'hui, riche de toutes ces expériences, Lydie se consacre à son propre univers, ses compositions originales et marie toutes ses expériences, accompagnée de grands talents tels que
Juan Manuel Cortes aux Percussions, Eva Luisa à la Danse et Alberto García au Chant.
Guillermo Guillen
Guillermo Guillen est un guitariste flamenco, né et élevé en France,
expérimenté en Espagne, en tournée à travers le monde depuis plus de 15 ans,
et vivant maintenant dans la région de New York…
Guillermo commence sa carrière en tant que guitariste flamenco en 1999 et travaille dans diverses écoles et compagnies flamencas en France avant de s’installer à Séville, le cœur du flamenco, de 2006 à 2016.
Après trois années de retour en France (2016-2019), c’est finalement à New York qu’il s’installe en 2020.
Il ne cesse de se produire sur la scène nationale et internationale en tant
qu’accompagnateur, comme soliste ou encore comme enseignant.
De 2007 a 2011, il se consacre de façon quasi exclusive au duo artistique
qu’il forme avec la chanteuse Rocío Márquez, avec qui il remportera en
2008 la “Lámpara Minera” du Festival International del Cante de Las Minas de La Unión,
à savoir le plus important concours international de Cante Flamenco.
Cette expérience lui permettra d’acquérir une profonde connaissance du Cante et du Baile et
une grande maîtrise de l’accompagnement, ce qui fera de lui un guitariste très apprécié
et sollicité tant pour ses prestations en public que pour
son travail de composition, d’arrangement et d’enregistrement en studio.
Il collabore avec de nombreux artistes de renommée internationale tels que
Ismael “de la Rosa” Fernández et Sonia Olla, la Lupi, Raúl Micó,
Francisco Contreras “el niño de Elche”, Elena Morales, José Galván, Esperanza Fernández…
Il est membre de plusieurs compagnies flamencas professionnelles,
au service desquelles il met ses talents de compositeur, arrangeur et interprète :
“Cía Adriana Bilbao” (Espagne), “Helena Cueto Cie flamenca” (France/Espagne),
“Cía Samantha Alcón” (France/Espagne), “Cía Flamenca La Caramelita” (Canada/France),
« Cia la Rueca” (Grèce)…
Il collabore pendant plus de deux ans (2009 – 2011) avec
Esperanza Fernández et Miguel Vargas au Centro de Arte Flamenco de Sevilla en tant que
professeur et accompagnateur.
Il donne d’innombrables récitals dans les “peñas flamencas” de la géographie espagnole,
participe aux plus prestigieux festivals internationaux de musique et de flamenco
(Festival de La Unión, Festival de Jerez, Flamenco Viene Del Sur, Arte Flamenco de Mont-de-Marsan,
Los veranos de la Villa de Madrid, Vancouver International Flamenco Festival, London Festival Dance Umbrella...
Dani de Moron
Dani de Moron, né à Séville, a vécu toute sa vie à Morón de la Frontera.
A 12 ans, il intègre le conservatoire de musique de sa ville,
et bien qu’initialement il étudiait le piano, il se consacre finalement à la guitare.
Morón étant la ville de prédilection du flamenco, Daniel désire apprendre
avec un des meilleurs guitaristes locaux : Manolo Morilla-Gastor.
Le maitre, d’un âge avancé, ne lui donne des cours qu’officieusement
et voit dans le jeune guitariste une future carrière prometteuse.
Lorsque Daniel se familiarise avec les clubs de Flamenco,
l’envie d’accompagner la danse flamenco se fait sentir.
L’Académie de Matilde Coral devient sa deuxième école; le danseur Manuel Corrales « el Mimbre »
et le chanteur Curro Fernandez, ses maitres.
Il commence à associer la technique de jeu pour la danse avec des compositions et
la technique de jeu pour concerts.
Dès lors, il participe aux concours de guitare flamenco les plus prestigieux.
Il gagne des récompenses comme celui d’Hospitalet, Calasparra (Murcia)
ainsi que de la Fédération des Clubs de Flamenco (Federación de Peñas Flamencas) à Séville.
Egalement, il arrive finaliste du concours Las Miñas de la Union et de la Biennale de Flamenco en 2002.
Sa collaboration avec le maître Paco de Lucia a été la plus notable et a boosté sa carrière.
Il l'a accompagné comme second guitariste sur son album « Cositas Buenas ».
Le maestro Paco de Lucia, lui-même, ne s’y est pas trompé en lui proposant,
il y a quelques années, de l’accompagner en tournée, en qualité de deuxième guitariste.
Antonio Rey
Antonio Rey Navas, l'un des rares guitaristes de flamenco connus
sous leur nom de naissance, est né en 1981 à Madrid dans une famille d'artistes.
Sa carrière musicale débute à l'âge de 10 ans au Mexique où il vit avec son père,
Tony Rey, plusieurs années durant sa jeunesse.
À 15 ans, il fait sa première tournée au Japon avec la célèbre bailaora japonaise Yoko Komatsubara.
Trois ans plus tard, sa carrière en Espagne a été lancée quand il a été invité par le très réputé danseur de flamenco, Antonio Canales, à rejoindre sa compagnie.
En 2003 et à seulement 22 ans, Antonio a remporté le
1er prix de guitare au prestigieux festival Las Miñas de la Union à Murcie, en Espagne.
Il a remporté cette année-là le trophée Bordon Minero suivi du
1er Prix au Concours L'Hospitalet Llobregat de Barcelone.
Il a joué et enregistré avec de nombreux autres artistes flamenco,
dont son ami proche et collègue virtuose, Vicente Amigo.
Il accompagne régulièrement les premières figures de la danse espagnole comme
Antonio Canales, Juaquin Cortes, Juan de Juan, Rafael Amargo et Andres Marin entre autres.
En 2020, Antonio reçoit le latin award pour son album Sin Fronteras.
Currito
Avec une virtuosité innée, Francisco Prieto a commencé à jouer de la guitare
alors qu'il n'avait que cinq ans aux mains de son père, Antonio Prieto,
qui l'a guidé dans ses premières années de musique.
A 11 ans, il fait ses débuts sur scène pour la première fois avec le chanteur José Mercé,
à la Peña Flamenca de Porcuna (Jaén).
Et à 16 ans, il obtient son premier prix, du meilleur guitariste de Cordoue au Concours Villa de Puente Genil.
Sa première collaboration d'enregistrement remonte à 2002,
invité à participer à son album par le chanteur Juan de la Vara.
Parmi les nombreux prix obtenus par «Currito» se distingue
le prix de guitare du concours national d'art flamenco de Córdoba en 2016,
considéré comme le prix le plus important du genre et grâce auquel
son nom commence à résonner fortement en tant que guitariste de révélation.
Les critiques ont ensuite mis en avant son «talent et son ingéniosité musicale
dans deux pièces de concert qui ont été encadrées pour le plaisir des amoureux du meilleur flamenco»
et l'ont défini comme «un jeune guitariste de concert d'une grande richesse harmonique et technique».
L'année suivante, il réalisa son grand rêve de créer son premier spectacle, Corazón Flamenco, dans sa ville natale, une présentation qu'il fit également au théâtre Quintero de Séville.
En 2017, il s'est également produit à la Nuit Blanche de Cordoue.
Jerónimo Maya
Jerónimo Maya, un véritable génie de l’instrument,
descendant direct du légendaire guitariste Ramón Montoya,
a commencé sa carrière musicale dès son plus jeune âge, à 5 ans à peine ;
il a tout de suite été reconnu comme un enfant prodige par le public et par la communauté flamenca
et a reçu la reconnaissance des grands maestros comme Sabicas ou Paco de Lucia.
Son style, de grand virtuose, est de plus rempli de caractère et de personnalité.
Ses harmonies complexes et sa conception musicale sont en avance sur leur temps.
Il a accompagné de nombreux chanteurs :
Diego El Cigala, Chano Lobato, Esperanza Fernández, Estrella Morente, José de la Tomasa, et, plus assidûment, Ricardo Losada El Yunque, Ginesa Ortega ou Paco del Pozo.
Il a également partagé l’affiche avec des artistes comme Paco de Lucia, Camarón de la Isla ou Sabicas,
auxquels le nouait une profonde amitié.